POÉSIE NOURRICE DE MON ESPRIT

TON SOURIRE ET TA VOIX
Mon regard dans le vent
Je vois dans le ciel sourire ta beauté
Qui fait voyager mon esprit
Dans le train merveilleux de ton charme.
En moi luit la lumière du bonheur
Car ta voix d’or
Ta voix aux mille couleurs
Fait couler sur moi des mélodies de miel.
L’harmonie de ton corps est un tableau
Que jamais ne pourra effacer la force des mots.
Si j’étais une larme dans tes yeux
Jusque sur tes lèvres je coulerai 
Si une larme dans mes yeux tu étais
Jamais je ne pleurerais
De peur de te perdre. 
Ibrahim COULIBALY
                                                        Abidjan 12 septembre 2013

MINUIT

Minuit c'est l'heure
Où la lune fend le ciel comme le couteau le beurre
À minuit certains au ventre ont la peur
D'autres en la lune trouvent une lueur
Et comme par enchantement ont une lumière au coeur
Qui anime leur nuit d'une grande chaleur
Minuit c'est l'heure des émotions
Des grandes émotions
Minuit c'est l'heure des visions
Des frissons et des passions
Minuit c'est l'heure des leurres
Minuit c'est l'heure des lueurs.

                                                  Ibrahim COULIBALY

LA MER DE L'INCONNU

Le voilà le navire aux mille commerces
Le navire aux liqueurs
Aux parfums et aux miroirs
La voilà l'embarcation Nègre
L'humanité Noire compartimentée pour ses muscles
Sur cette mer de l'inconnu
Dans des conditions de fer de froid de fièvre
de soif de serres de sang
À la merci de ces voraces vagues de tragique liberté
Mangeant des vies Nègres
Puis une nouvelle terre
Un pas Nègre sur un sol nouveau
Vendu aux enchères
Esclave saillant dans les champs abaissé
Les yeux fixés les chaînes de ses origines
L'esprit baigné par ses amères souvenirs
Emportés par la douloureuse mort d'un passé Nègre

                                                        Ibrahim COULIBALY

LES VAGUES DE L'EXIL
Ta main sur mes rêves
Tu m'emportes dans le courant de tes peines
Tu m'emportes vers le néant
Dans les obscures entrailles de l'inconnu
Loin des miens
Et de ces pluies de sourires
Tu m'emportes dans les besoins et dans le chagrin
a présent une terre loin de ma terre
Une terre étrangère
Où je dois survivre
Sous ce lourd nom de re-fu-gié
                                                  Ibrahim COULIBALY

TRISTESSE

Une amère tristesse a envahit mon être
Les fleurs de mes peines ont éclot
Aux rayons pâles d'un noir soleil
Et fouettent mon existence.
Dans les chaînes de la solitude je cris
Mais des larmes de sang étouffent ma voix
Et une ombre sombre enveloppe mes pensées
Sur lesquelles souffle le vent de la mélancolie
L'angoisse poignarde mon coeur
Et le malheureux souvenir de ma joie
Emportée par la brise du chagrin
essore mon être en proie au désespoir
Au fond de mes yeux je vois mes rêves
Anéantis dans les brisures de mon esprit
Elle est éteinte cette flamme
Qui jadis par mille rayons de sourire
Répandait la chaleur dans le glacial tourbillon de ma vie
Et mon âme à chaudes larmes pleure
Car impuissante devant la froide agonie de mon coeur.

Ibrahim COULIBALY